Description : Introduction : lors de la première vague de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19),
un confinement a été instauré en France afin de limiter la propagation du virus. Il
avait aussi pour but de limiter toutes les autres admissions en soins critiques dont
la traumatologie. Objectif : le but de notre étude était d’évaluer l’influence du
premier confinement sur les caractéristiques des patients hospitalisés dans un Trauma
center de niveau 1 pour traumatisme sévère. Patients et méthode : nous avons réalisé
une étude de cohorte observationnelle, rétrospective, monocentrique incluant tous
les patients majeurs victimes de traumatisme sévère et hospitalisés dans le service
de réanimation médico-chirurgicale du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nice
du premier septembre 2019 au 31 août 2020. Sur une année, trois périodes ont été individualisées
en fonction du confinement (avant, pendant et après). Le critère de jugement principal
était la comparaison du nombre d’admissions hebdomadaires en réanimation pour traumatisme
sévère entre les différentes périodes de l’étude. Les critères de jugement secondaires
étaient une comparaison des paramètres démographiques, traumatologiques, de prise
en charge et biologiques en fonction de la période d’admission. Résultats : deux cent
cinquante-neuf patients ont été inclus sur la période de l’étude (164 en pré-confinement,
12 durant le confinement et 83 après). Les caractéristiques démographiques n’étaient
pas différentes entre les 3 périodes. On notait une forte diminution de l’ordre de
70% des hospitalisations hebdomadaires pour traumatismes sévères en soins critiques,
comparé aux périodes pré et post confinement. La mortalité et la durée d’hospitalisation
en réanimation étaient comparables entre les 3 périodes de l’étude. Conclusion : le
premier confinement lors de la pandémie à COVID-19 a permis une forte diminution de
l’incidence des traumatisés sévères nécessitant une prise en charge en réanimation.;