Description : Le refus scolaire anxieux touche entre 1 et 2% des enfants scolarisés et le médecin
généraliste est en première ligne pour le dépister. Cependant, il existe un retard
dans le repérage et la prise en charge de ces enfants. L’objectif de cette étude était
de comprendre les freins entrainant ce retard à travers le vécu des médecins généralistes
exerçant dans l’Hérault, ayant pris en charge des adolescents présentant un refus
scolaire anxieux. Population et méthode : étude qualitative sous forme d’entretiens
individuels semi-directifs auprès de médecins généralistes installés dans l’Hérault.
L’analyse était thématique. Résultats : le repérage n’est pas systématique et reste
insuffisant, les consultations de préventions ne sont pas assez nombreuses et les
médecins manquent de temps pour les réaliser. C’est devant la présence de signes d’alerte
ou devant l’inquiétude des parents que le dépistage se fait. Cependant les signes
d’alerte sont aspécifiques retardant le repérage. Les médecins s’estiment ne pas être
compétents pour la gestion des soins et orientent les adolescents vers des spécialistes.
Mais, il existe une inégalité et une disparité d’accès aux soins dans le département.
Les psychiatres et les pédopsychiatres n’étant pas assez nombreux, les délais de consultation
sont allongés. Le médecin traitant n’est pas toujours au centre de la prise en charge
et la communication entre tous les acteurs de celle-ci, est insuffisante, surtout
avec le milieu scolaire qui est considéré comme un intervenant essentiel. Conclusion
: les médecins sont concernés par le refus scolaire anxieux mais ils ont conscience
qu’il existe un retard de dépistage et de prise en charge qui s’explique principalement
par un manque de formations, de communications et de moyens humains.;