Prescriptions évitables en EHPAD: une étude observationnelle descriptive rétrospective
dans 3 EHPAD Ornais sur les médicaments potentiellement inappropriés chez la personne
âgée et leurs facteurs de risque - CISMeF
Prescriptions évitables en EHPAD: une étude observationnelle descriptive rétrospective
dans 3 EHPAD Ornais sur les médicaments potentiellement inappropriés chez la personne
âgée et leurs facteurs de risqueDocument
Titre : Prescriptions évitables en EHPAD: une étude observationnelle descriptive rétrospective
dans 3 EHPAD Ornais sur les médicaments potentiellement inappropriés chez la personne
âgée et leurs facteurs de risque;
Description : Contexte: Les personnes âgées vivants en EHPAD sont exposées à un risque de iatrogénie,
notamment du fait de la polymédication. L’objectif cette étude est de déterminer la
prévalence des prescriptions de médicaments potentiellement inappropriés dans trois
EHPAD situés dans l’Orne afin de sensibiliser les professionnels de santé à cet enjeu.
L’objectif secondaire est de rechercher les facteurs pouvant être associés à ces prescriptions.
Méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive rétrospective. Les données
ont été recueillies entre le 17 février et le 28 avril 2021. Cette étude est fondée
sur la liste du Dr Marie-Laure Laroche, médecin et pharmacologue française, qui a
édité une « liste de médicaments potentiellement inadaptés à la pratique médicale
française » en 2007. Celle-ci s’applique aux patients de plus de 75 ans et elle sépare
les médicaments selon 3 catégories : les médicaments ayant un rapport bénéfice/risque
défavorable, les médicaments ayant une efficacité discutable enfin les médicaments
ayant un rapport bénéfice/risque défavorable et une efficacité discutable. Résultats
: Parmi les 199 patients inclus, un total de 176 MPI ont été retrouvés. 113 patients
avaient au moins une MPI sur leur ordonnance soit une prévalence de 56,78 %. Les médicaments
les plus pourvoyeurs de MPI sont les benzodiazépines, les neuroleptiques et les anticholinergiques.
La prévalence des MPI est plus élevée chez les patients présentant un trouble cognitif
(p 0,001), ceux ayant plus de traitements sur leurs ordonnances (p 0,012), ceux étant
GIR 1 et 2 (p 0,026) et ceux ayant chuté durant les 6 derniers mois (p 0,37). Conclusion
: La prévalence des MPI en EHPAD est élevée. Réévaluer les traitements est un enjeu
important pour les médecins et pharmaciens afin de diminuer le risque de iatrogénie.
La liste Laroche semble être un bon outil de dépistage des MPI, cependant sont utilisation
en pratique commence à devenir obsolète.;