Description : CONTEXTE : L’âge moyen des premiers rapports sexuels en France se situe à 17 ans depuis
maintenant une dizaine d’années. Nous observons cependant une modification des pratiques
sexuelles. Bien qu’ayant tendance à la diminution, le taux d’interruptions volontaires
de grossesses stagne depuis une dizaine d’années malgré de nombreuses réformes facilitant
l’accès à la contraception. Au cours de sa vie, 75% de la population sexuellement
active sera infectée par un papillomavirus, ce qui en fait la maladie sexuellement
transmissible la plus répandue. Une nouvelle recommandation de la HAS a fait son apparition
début 2021 proposant la vaccination aux jeunes garçons. OBJECTIF : L’objectif de l’étude
est de recueillir l’avis de jeunes garçons sur leur rôle dans la contraception au
sein du couple ainsi que leur acceptation d’une potentielle pilule masculine et de
la vaccination contre le papillomavirus. MÉTHODE : Il s’agit d’une étude qualitative
réalisée par entretiens semi-dirigés auprès d’un panel diversifié de 20 garçons âgés
de 15 à 25 ans révolus, de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Inclusion jusqu’à saturation
théorique des données. Analyse thématique indépendante par deux chercheuses. RÉSULTATS
: Les jeunes participants manquaient de connaissances, tout particulièrement en ce
qui concernait le papillomavirus. Cela engendrait quelques interrogations de leur
part sur la vaccination, bien qu’une majorité l’envisageait. De la même manière, ces
lacunes, ainsi que d’éventuels effets indésirables, impactaient l’acceptation d’une
pilule masculine. Ils se considéraient dans l’ensemble impliqués dans la contraception
au sein du couple, majoritairement par l’utilisation du préservatif qui reste la méthode
masculine de référence, les autres disponibles à ce jour étant jugées moins pratiques.
Afin de limiter ces freins, le médecin traitant pourrait être un élément essentiel
en améliorant la communication, pour le moment quelque peu insuffisante. CONCLUSION
: L’acceptation d’une nouvelle contraception hormonale masculine ainsi que de la vaccination
contre le papillomavirus pourrait être favorisée par une meilleure communication.
D’une part, le médecin traitant pourrait prendre une place plus importante dans la
prévention par une information plus régulière. D’autre part, davantage d’interventions
en milieu scolaire seraient souhaitables, tout comme le développement d’autres modes
de communication plus adaptés à cette génération.;