Description : La médecine nucléaire occupe aujourd’hui une place incontournable dans le parcours
de soin des patients. Cependant, les textes normatifs en vigueur en 2018, ne définissent
pas clairement le rôle que devraient jouer les médecins imageurs. Or la relation médecin
nucléaire-malade est singulière et ne peut être appréhendée comme dans les autres
spécialités. Peut-on délivrer, et si oui comment, à un patient atteint d’une pathologie
grave, lors d’une consultation unique et rapide, une information sur les résultats
de l’examen déterminante pour la suite de sa prise en charge et qui peut constituer
une mauvaise nouvelle ? Nous avons mené tout d’abord une enquête nationale en 2015
qui a révélé une importante hétérogénéité des pratiques des médecins nucléaires français
concernant l’information délivrée aux patients atteints de cancer et ce probablement
du fait du manque de recommandations claires. Nous avons proposé ensuite en 2017 de
mettre en place un groupe de réflexion éthique multidisciplinaire, sous l'égide de
la Société Française de Médecine Nucléaire (SFMN). La réflexion de ce groupe a abouti
à la rédaction d’une charte éthique et à la participation tardive à un groupe de travail
multidisciplinaire sous l’égide de l’INCa, dont l’objectif était de proposer une révision
du dispositif d’annonce du cancer qui a été publiée en septembre 2019. Aujourd’hui,
les « médecins imageurs », sont encouragés à délivrer les résultats des examens aux
patients et si idéalement à se former pour cela, afin de préparer progressivement
les patients à recevoir l’information relative à leur état de santé qui relève de
la responsabilité et de la compétence du médecin demandeur référent.;