Description : Introduction : lorsque qu’il naît sous le secret, l’enfant va se retrouver dépourvu
de figure d’attachement en l’absence de mère pour subvenir à ses besoins. C’est donc
à l’équipe soignante, pluridisciplinaire, de prendre le relai jusqu’à ce que qu’il
trouve un foyer, que ce soit en famille d’accueil ou via l’adoption. Au sein de cette
équipe, la puéricultrice qui va s’occuper de l’enfant et créer un lien avec lui peut
voir ses émotions interférer avec la prise en soin. Objectif : ce travail tentera
de déterminer en quoi l’accompagnement de la puéricultrice auprès de l’enfant né sous
le secret en néonatalogie peut mener à des difficultés émotionnels et à des questionnements,
et de voir comment elles les gèrent dans leur pratique professionnelle. Méthodologie
: le choix a été fait de réaliser des entretiens semi-directifs auprès de puéricultrices
travaillant en néonatalogie et ayant déjà pris en soin des enfants nés sous le secret.
Résultats : la prise en soin d’enfants nés sous le secret est une situation complexe
qui peut engendrer de la tristesse. Les puéricultrices interrogées ont mis en avant
que, bien que la juste distance soit plus réduite qu’avec d’autres enfants (de par
l’investissement qu’elles mettent dans ces relations), elle reste présente lors de
la prise en soin d’enfants nés sous le secret. Celle-ci leur permet de se protéger
et de protéger l’enfant. De plus, si les émotions restent les mêmes, même avec l’expérience,
cette dernière leur permet au moins de mieux les appréhender. Conclusion : dans des
situations de prises en soin complexe, il est normal pour la puéricultrice de ressentir
des émotions fortes. L’important est de savoir les appréhender afin de ne pas les
laisser interférer avec sa pratique. Dans ce cas, des ressources (telles que des psychologues)
peuvent être mises en place pour aider la soignante.;