Description : Pendant de nombreuses années, plusieurs recommandations institutionnelles internationales
et nationales, sociétés savantes, et communautés d’experts ont préconisé de prescrire
de l’aspirine à faible dose (75 à 325 mg/j) aux patients à risque cardiovasculaires
(CV) en prévention primaire. L’argumentaire scientifique allégué était que ce principe
actif réduisait l’incidence des événements CV ischémiques. Cependant, ces opinions
reposaient sur des analyses (et méta-analyses) conduites sur des critères secondaires,
et/ou post-hoc et/ou dans des sous-groupes non préspécifiés, alors que le résultat
sur le critère de jugement principal clinique de chaque essai n’était pas significatif.
Cette situation décalée par rapport aux données de la science illustre la nécessité
de fonder les décisions thérapeutiques sur des preuves solides d’efficacité, ce qui
en l’occurrence n’était pas le cas.;