Description : Contexte : l’AVC constitue la 1ère cause de handicap acquis chez l’adulte, la 2ème
cause de démence et la 2ème cause de mortalité en France. Sa fréquence, sa gravité
et son coût en font un véritable enjeu de santé publique. A la suite d’un AVC, le
patient hémiplégique développe généralement une réaction dite de « non-utilisation
acquise » du membre parétique, ayant pour conséquence d’entraver fortement sa capacité
de récupération. Afin que le patient soit contraint d’utiliser son membre lésé, la
thérapie par contrainte induite a été mise en place, mais à ce jour son efficacité
n’a été prouvée qu’à la phase chronique de l’AVC. Objectif : l’objectif de cette revue
de littérature est de déterminer si la thérapie par contrainte induite permet d’améliorer
la récupération motrice du membre supérieur parétique à la phase subaiguë d’un AVC.
Méthode : les bases de données PubMed, PEDro, Cochrane Library et Kinedoc ont été
investiguées. Seuls les ECR strictement conformes aux critères d’éligibilité précédemment
définis ont été inclus. La qualité méthodologique des études sélectionnées fut évaluée
grâce à l’échelle PEDro. Une fois l’extraction des données effectuée, les résultats
ont été analysés de manière qualitative/narrative. Résultats : un total de 4 études
de 316 participants, jugées de moyenne à faible qualité méthodologique ont été incluses.
D’après les résultats obtenus il semblerait que cette thérapie ait un bénéfice sur
la récupération de la fonction motrice du membre hémiplégique, cependant, bien que
les changements dans le groupe témoin aient été sensiblement plus faibles que le groupe
expérimental, les participants au groupe contrôle ont également montré une amélioration
significative de la plupart des résultats aux différentes périodes de suivi. Parmi
l’ensemble des outils de mesure, seuls les résultats à l’échelle MAS furent en défaveur
du groupe expérimental. Discussion : l’évaluation de la qualité des preuves a démontré
que ces résultats étaient généralement soit statistiquement non significatifs, soit
cliniquement non pertinents, de plus les études présentent un risque élevé de biais
pouvant fausser les résultats. Les données actuelles de la science ne présentent donc
pas assez de preuves pour conclure sur l’efficacité de la thérapie par contrainte
induite à la phase subaiguë d’un AVC.;