Description : Contexte : l’hémorragie génitale est un motif de consultation fréquent chez la femme
en âge de procréer. Le déficit démographique des gynécologues amène les médecins généralistes
à être en première ligne dans la gestion de ce symptôme. Objectif : les objectifs
de cette étude étaient d’évaluer la démarche diagnostique mise en œuvre par les médecins
généralistes et quel était leur ressenti vis-à-vis de cette prise en charge. L’objectif
secondaire était d’évaluer si leurs pratiques suivaient les recommandations établies.
Méthode : nous avons mené une étude qualitative par entretiens semi dirigés auprès
de 16 médecins généralistes du Cotentin entre août et décembre 2020. Les entretiens
ont été enregistrés puis retranscrits sous forme de verbatim et analysés selon la
méthode Colaizzi. Résultats : les généralistes considéraient être peu exposés à la
gestion de ce symptôme. L’interrogatoire était exhaustif bien que l’évaluation objective
des saignements soit peu réalisée. Il existait des variabilités quant à la réalisation
systématique de l’examen gynécologique. Les étiologies fréquentes étaient bien connues
mais les pathologies plus générales ou plus rares semblaient moins maîtrisées et donc
peu recherchées. Les généralistes se sentaient à l’aise dans cette prise en charge
diagnostique. La difficulté d’accès à l’échographie et à l’avis spécialisé apparaissait
comme un facteur limitant de la prise en charge. Conclusion : les généralistes avaient
une pratique dans l’ensemble fidèle aux recommandations. Ils se sentaient limités
par l’accès au spécialiste. Il apparaissait nécessaire de renforcer les liens entre
les différents acteurs de santé au sein du territoire.;