Description : Face à la transition épidémiologique, avec l’augmentation des besoins de santé dans
un cadre de ressources professionnelles limitées, une nouvelle coopération interprofessionnelle
formalisée en soins primaires est requise. Les modalités pratiques et l’acceptabilité
de cette coopération en soins primaires restent à définir. L’objectif de cette thèse
était d’identifier les représentations générales des facteurs facilitant ou limitant
la coopération interprofessionnelle en soins primaires et d’explorer les procédures
de soins des médecins généralistes, susceptibles d’être transférées à d’autres professionnels
de santé chez les patients atteints d’une maladie chronique prototypique. A partir
d’une revue systématique des déterminants de la coopération interprofessionnelle,
nous avons montré que l’organisation du travail en équipes de soins primaires doit
tenir compte de l’ensemble des acteurs concernés et en premier lieu du patient, que
ce soit dans le domaine de la recherche, de la formation et des protocoles de soins.
Dans le cadre de la prise en charge des patients diabétiques de type 2, une étude
nichée dans l’étude ECOGEN (Eléments de la Consultation en médecine GENérale) a montré
qu’une part significative de l’activité des médecins généralistes pourrait être transférée
à d’autres professionnels de santé, notamment dans le champ de la prévention du risque
cardio-vasculaire considéré dans sa globalité. La délégation de tâches par binômes
doit évoluer vers une organisation en équipes pluriprofessionnelles incluant le patient.
Les représentations des patients et des différents professionnels devront être prises
en compte avant d’étendre les expérimentations en cours;