Description : Dans un contexte où l’accroissement des compétences des sages-femmes est évident en
matière de gynécologie et où la démographie médicale est en baisse, les jeunes filles
nullipares semblent souvent décontenancées face à leur parcours de santé génésique.
Cependant, les sages-femmes restent peu consultées par les adolescentes pour leur
suivi gynécologique. Objectifs Confronter les représentations de la profession chez
les deux populations afin de déterminer un moyen de faciliter leur rencontre. Matériel
et méthode Une étude qualitative en miroir a été réalisée grâce à des entretiens semi-directifs
auprès de sages-femmes et de lycéennes (14-20 ans). Résultats et Conclusion Les représentations
sociales de la sage-femme chez nos deux populations diffèrent et ne se recoupent pas.
La rencontre entre ces deux populations reste donc timide et limitée. Les freins à
cette rencontre proviennent majoritairement des jeunes filles et de la dépendance
affective et informationnelle envers leur mère, qui elles-mêmes semblent méconnaître
les compétences gynécologiques des sages-femmes. Les professionnelles rencontrent
quant à elles des difficultés face aux droits de prescription et aux relations avec
les gynécologues de ville qui peuvent jouer indirectement sur la représentation de
la profession chez les patientes. L’intervention des sages-femmes dans les établissements
scolaires pourrait permettre de rapprocher les représentations des sages-femmes et
jeunes nullipares.;