Description : Introduction : la pandémie de SARS COV-2 a contraint la France à confiner une première
fois sa population, durant les mois de mars et avril 2020. Le retentissement sanitaire,
économique et social a impacté tous les secteurs. Les médecins généralistes (MG) libéraux
installés ne furent pas épargnés, de même que les médecins généralistes remplaçants.
Ces derniers, qui représentent une part significative de la démographie médicale,
sont un rouage essentiel du système de santé. Pourtant peu d’études s’intéressent
aux médecins généralistes remplaçants. L’objectif de notre travail est d’évaluer l’impact
de la pandémie sur les médecins généralistes remplaçants en région Provence-Alpes-Côte-D’azur
(PACA), durant les mois de mars et avril 2020. Matériel et Méthode : il s’agit d’une
étude quantitative descriptive rétrospective par questionnaire anonymisé. Les données
ont été recueillies du 1er mai au 1er septembre 2020. Résultats : 64.9% des répondants
ont vu leurs contrats de remplacement annulés et 74% des MG remplaçants déclaraient
avoir subi une baisse de leurs revenus. Près de 77.2% ont modifié leur mode d’exercice
médical du fait de la pandémie, en postulant dans des structures diverses (Centre
COVID, Unité COVID hospitalière, urgences, EHPAD etc.). Malgré cela, 30.4% des interrogés
projetaient de demander une aide financière. Toutefois, 64% jugeaient ces dispositifs
d’aide insuffisants. Enfin, la période de confinement a influencé de manière négative
l’opinion de 22.8% des sondés, sur la pratique de l’exercice libéral seul. Si 59.6%
des répondants pensaient maintenir une activité libérale pure, ils sont 31.6% à vouloir
associer une activité médicale salariée. Discussion : les MG remplaçants apparaissent
comme une population méconnue et peu étudiée par les instances officielles. Ils contribuent
pourtant de façon active à la continuité et à la permanence des soins. Durant les
mois de mars et avril 2020, l’annulation massive des contrats de remplacement, et
la baisse consécutive des revenus ont fait reconsidérer l’exercice libéral unique.
De plus, l’attrait pour un exercice médical regroupé et pour un exercice salarié ou
mixte, semble avoir été exacerbé par la pandémie de la Covid-19. Le manque d’aides
adaptées et de formation sur l’installation en cabinet libéral pourraient également
expliquer ce phénomène.;