Description : Introduction : La prévalence des maladies non-transmissibles (MNT) comme le diabète,
l’obésité et les maladies cardiovasculaires est en constante augmentation depuis plusieurs
années. Au vu de leurs multiples conséquences sur la santé, la prévention des MNT
est actuellement un défi majeur de santé publique. Les soignants, souvent exposés
à un environnement de travail stressant et difficilement prévisible ainsi qu’à des
horaires irréguliers, font partie des personnes à risque. À ce jour, la place du diététicien
dans ce type d’interventions reste incertaine, tout comme les recommandations en matière
de stratégies à adopter. Buts : Notre travail de Bachelor a pour buts 1) d’évaluer
la pertinence et la faisabilité des interventions de promotion de l’alimentation saine
auprès des soignants, ainsi que leurs impacts au niveau de la qualité de vie, des
connaissances, des comportements, des pratiques et de l’état de santé des soignants
et 2) d’identifier les différentes caractéristiques des interventions de promotion
de l’alimentation saine analysées. Les résultats permettront une synthèse des principales
évidences en vue de la mise en place d’interventions futures. Méthodologie : Nous
avons procédé à une revue quasi-systématique des interventions de promotion de l’alimentation
saine chez les soignants. Les recherches ont été effectuées sur les bases de données
PubMed, CINAHL et Cochrane. Les interventions ont ensuite été sélectionnées sur la
base de critères prédéfinis. Les données ont ensuite été extraites à l’aide de différents
tableaux et la qualité méthodologique des études a été évaluée grâce à une grille
standardisée. Résultats : Nous avons sélectionné six articles représentant cinq interventions.
Cinq articles étaient de qualité méthodologique neutre et un de qualité négative.
La majorité des interventions sélectionnées ont obtenu un effet bénéfique sur au moins
un des outcomes mesurés, celui-ci était cependant rarement en lien avec l’alimentation.
À cause de la grande hétérogénéité des interventions publiées et de leur qualité moindre,
l’efficacité des programmes était difficilement évaluable. Il semblerait cependant
que les interventions proposant des contacts réguliers et des changements de l’environnement
de travail aient obtenu des résultats plus prometteurs. Il parait donc nécessaire
d’assurer une flexibilité dans le déroulement du programme et de proposer un contact
individuel régulier afin de s’adapter à un planning souvent très chargé. [...];