Expérimentation de consultations d’assistantes sociales de la CARSAT dans une maison
de santé à Rouen : étude qualitative sur les bénéfices et les freins identifiés par
les patients et les professionnels - CISMeF
Expérimentation de consultations d’assistantes sociales de la CARSAT dans une maison
de santé à Rouen : étude qualitative sur les bénéfices et les freins identifiés par
les patients et les professionnelsDocument
Titre : Expérimentation de consultations d’assistantes sociales de la CARSAT dans une maison
de santé à Rouen : étude qualitative sur les bénéfices et les freins identifiés par
les patients et les professionnels;
Description : Les inégalités sociales de santé restent très élevées dans notre pays et s’accentuent
en allant vers les catégories sociales les plus défavorisées. Plusieurs pays européens
ont montré que la construction d’un partenariat médico-social, en plus de mieux répondre
aux besoins des patients, visait à réduire ces inégalités. En France, la collaboration
entre médecins et assistantes sociales est rare, souvent due à un défaut de communication
ou une méconnaissance des professions entre elles. Plusieurs études ont suggéré que
pour améliorer cette collaboration, l’intégration d’assistantes sociales en maison
de santé pouvait être une solution. MATÉRIELS ET MÉTHODE 13 entretiens semi-dirigés
ont été effectués auprès des patients et un focus-groupe du côté des professionnels
réunissant 3 médecins généralistes et 3 assistantes sociales. Les principaux bénéfices
de l’expérimentation sont : un accès au soin facilité, un meilleur suivi des patients,
une prise en charge plus rapide, plus globale et une meilleure connaissance de leurs
dossiers. La collaboration entre médecins et assistantes sociales semble également
favorisée. Les professionnels communiquent et échangent plus aisément ainsi, ils se
connaissent mieux à la fois professionnellement et personnellement. Ce dispositif
leur permet un travail d’équipe avec des objectifs en commun et favorise la mise en
place progressive d’une relation de confiance. Les barrières pouvant exister entre
les deux professions sont atténuées. Le parcours médico-social des patients est simplifié
et les médecins semblent davantage sensibilisés à la situation sociale de ceux-ci.
Mis en confiance et rassurés, les patients adhéreraient avec moins de réticence à
une prise en charge sociale. Cependant le secret professionnel, la multiplicité des
assistantes sociales, les erreurs d’orientation, le refus de certains patients et
plusieurs freins d’ordre organisationnel limitent l’épanouissement de ce dispositif.
CONCLUSION Cette expérimentation en maison de santé semble avoir de nombreux bénéfices
à la fois pour les patients et les professionnels, mais il reste encore des difficultés
à surmonter pour espérer le plein développement de ce dispositif qui semble prometteur.;