Description : L’arrivée sur le marché en 2011 de nouveaux traitements de l’hépatite C – les antiviraux
à action directe (AAD) – bien plus efficaces et mieux tolérés que leurs prédécesseurs
ont rendu l’élimination de cette dernière envisageable. Le prix élevé des AAD ainsi
que le faible taux de diagnostic de l’hépatite C dans le monde ont cependant limité
le nombre de personnes ayant pu en bénéficier jusqu’à présent. Dans les pays à revenu
faible et intermédiaire (PRFI) où vivent 72% des personnes atteintes d’hépatite C
chronique dans le monde, seules 6% d’entre elles auraient été diagnostiquées. L’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) a appelé à diagnostiquer 30% et 90% des cas d’hépatite
C chronique dans le monde respectivement d’ici à 2020 et 2030. Les méthodes de référence
pour le diagnostic de l’hépatite C sont la détection d’anticorps anti-VHC et la quantification
de l’ARN du VHC. Ces méthodes sont onéreuses et requièrent un personnel hautement
qualifié ainsi que de lourdes infrastructures. Étant donné que les PRFI disposent
de ressources financières et matérielles restreintes, ces méthodes y sont peu disponibles.
Atteindre les objectifs de l’OMS dans ces pays implique donc de simplifier, de décentraliser
et de rendre abordable le diagnostic de l’hépatite C dans les PRFI. Cette thèse a
eu pour objectif d’identifier des outils pouvant permettre de répondre à ces enjeux.
Pour cela, trois axes d’étude ont été développés. Une première étude menée sur un
grand nombre d’échantillons sanguins camerounais nous a permis de valider les performances
diagnostiques de la quantification de l’antigène de capside du VHC (AgC), une technique
de confirmation virémique alternative à la détection de l’ARN du VHC, avec une sensibilité
de 95,7%, une spécificité de 99,7% et une aire sous la courbe de 0,99. À la suite
de ce premier travail, plusieurs études évaluant les performances de divers outils
diagnostiques autres que la quantification de l’AgC ont été publiées. [...];