Description : La douleur est un motif fréquent de consultation du médecin généraliste par le patient
âgé. La prescription d’antalgiques doit prendre en considération, outre le type de
douleur, les pathologies et traitements médicamenteux en cours, la fragilité du patient.
Aussi, dans le but d’optimiser la prescription des antalgiques en médecine de ville
chez le patient âgé, notre travail a consisté à faire le point sur la douleur, les
effets du vieillissement et les différents antalgiques (mécanismes d’action, effets
secondaires, particularités pharmacocinétiques et classifications). A partir de cette
recherche bibliographique, nous avons élaboré des cartes conceptuelles visant à aider
le médecin généraliste dans son choix de prescription antalgique chez le patient âgé.
Ensuite, au travers d’une étude de cas sur des patients sous opioïdes et hospitalisés
pour chute à domicile, nous avons analysé le traitement antalgique avant et après
hospitalisation. Les médecins généralistes n’ont pas prescrit d’opioïdes forts mais
seulement des opioïdes faibles (toujours associés à du paracétamol) alors que leur
risque de dépendance ou de surdosage n’est pas moindre. Le tramadol reste l’opioïde
faible le plus prescrit alors que la dihydrocodéine est délaissée. Les médecins hospitaliers
ont quant à eux prescrit à la moitié des patients un opioïde fort avec maintien du
paracétamol laissant supposer une sous-estimation de la douleur par les médecins généralistes.
L’optimisation de la prise en charge de la douleur chez le patient âgé nécessite donc
probablement un renforcement des connaissances des molécules antalgiques existantes
(cibles pharmacologiques et propriétés pharmacocinétiques).;