Description : La montée en puissance de la contraception s’inscrit, en France, dans l’histoire de
l’émancipation des femmes. Cependant elle n’a pas permis la remise en cause de la
gestion de la fécondité, qui semble être une affaire de femmes, s’inscrivant dans
des relations de genre inégalitaires. De plus, si la « norme contraceptive » qu’est
le préservatif en début de relation, puis la pilule en couple stable et enfin le dispositif
intra-utérin une fois les enfants souhaités nés, s’est imposée, avec la « crise de
la pilule », les pratiques se sont vues quelque peu changées, et interrogent la responsabilité
contraceptive masculine. Dans ce mémoire de type sociologique, par quatre entretiens
avec de jeunes hommes nous appréhendons leurs connaissances, leurs représentations,
leurs pratiques et leurs envies de participer à la contraception de leur couple. Se
rendre à des séances d’éducation à la vie affective et sexuelle, obligatoires dans
les établissements scolaires, a permis de mettre en lumière l’intérêt des jeunes pour
le sujet et l’importance d’y aborder non seulement la contraception mais aussi les
dimensions relationnelles, émotionnelles et de respect, afin de leur donner tous les
outils pour s’épanouir dans leur vie affective et sexuelle.;