Effets et conséquences du confinement lié à la pandémie de COVID-19 sur l’activité
physique chez des patients atteints de pathologies neurologiques chroniques (Sclérose
en plaques, Maladie de Parkinson et Fibromyalgie): Étude PhysiCOVID - CISMeF
Effets et conséquences du confinement lié à la pandémie de COVID-19 sur l’activité
physique chez des patients atteints de pathologies neurologiques chroniques (Sclérose
en plaques, Maladie de Parkinson et Fibromyalgie): Étude PhysiCOVIDDocument
Titre : Effets et conséquences du confinement lié à la pandémie de COVID-19 sur l’activité
physique chez des patients atteints de pathologies neurologiques chroniques (Sclérose
en plaques, Maladie de Parkinson et Fibromyalgie): Étude PhysiCOVID;
Description : En France, le confinement imposé par la pandémie de COVID-19 a été maintenu pendant
55 jours consécutifs. Cette situation sans précédent a eu un impact sur le quotidien
de toute la population. Tous déplacements et interactions sociales ou professionnelles
non essentielles étaient suspendues. Les conséquences attendues sont une sédentarité
plus importante et une diminution de l’activité physique. L’activité physique est
reconnue comme efficace dans la prise en charge des pathologies chroniques dont les
pathologies neurologiques. Le risque lié à la diminution du niveau d’activité physique
semble d’autant plus important chez ces sujets. L’étude multicentrique PhysiCOVID
a pour objectif d’évaluer l’évolution du niveau d’activité physique induite par le
confinement et son retentissement sur l’état psychique, le sommeil et l’alimentation
chez des patients présentant une pathologie chronique et chez les sujets sains sportifs.
Les patients atteints de pathologies chroniques recrutés étaient préalablement suivi
dans des programmes de Sport-Santé. Ce travail porte plus particulièrement sur les
résultats chez les patients atteints de pathologies neurologiques (Maladie de Parkinson,
Sclérose en plaques, Fibromyalgie). Les sujets ont été évalués sur entretien téléphonique
par un médecin puis par des auto-questionnaires validés réalisés au décours immédiat
du confinement via une plateforme informatique sécurisée de gestion de données de
santé. 499 sujets ont été inclus dont 251 à Strasbourg : 123 sportifs et 128 patients
dont 65 atteints de pathologies neurologiques. La plupart des sportifs ont maintenu
une activité physique pendant et après le confinement. Leur nombre moyen de séance
d’activité physique hebdomadaire a augmenté au cours du confinement. Chez les patients
neurologiques quasiment toute activité physique encadrée dont la kinésithérapie a
été suspendue pendant le confinement. Or la kinésithérapie constituait l’un des modes
de pratique majeur chez ces patients. Malgré le développement des nouvelles technologies,
une infime proportion de patient a bénéficié d’activité physique encadrée en distanciel
pendant le confinement. La proportion de patients atteint de maladie de Parkinson
s’entrainant seul a augmenté au cours du confinement. Au contraire, le nombre de patients
atteints de Sclérose en plaques et Fibromyalgie pratiquant une activité physique seul
pendant le confinement à diminué. Le niveau d’activité physique après confinement
est plus bas qu’avant confinement chez tous les patients neurologiques. Le confinement
semble avoir eu un impact négatif sur le sommeil et l’état psychique chez tous les
patients neurologiques ce qui n’est pas constaté chez les sportifs. Les patients ayant
maintenu une activité physique pendant le confinement ont tendance à présenter moins
de symptômes de dépression. Le retentissement observé sur le niveau d’activité physique
suggère l’importance d’un accompagnement à la reprise chez les patients pour lesquels
l’activité physique fait partie intégrante de la prise en charge médicale. Les modalités
de poursuite de l’accompagnement par le kinésithérapeute et/ou l’éducateur sportif
au cours de situation similaires restent des pistes d’amélioration pour limiter la
baisse du niveau d’activité physique.;