Description : Introduction : L’imagerie par fusion, aussi connue sous le nom de sonographie virtuelle
en temps réel, est une nouvelle technique présentant des résultats préliminaires encourageants
dans l’évaluation de l’endométriose profonde. L’objectif principal de notre étude
est d’évaluer l’évolution des lésions d’endométriose chez les patientes bénéficiant
d’une FIV grâce à l’apport de l’échographie de fusion. Matériel & Méthodes : Entre
novembre 2017 et novembre 2018 nous avons mené une étude observationnelle, prospective,
monocentrique, au sein de notre service de Médecine de la Reproduction du CHU de Grenoble.
Le critère de jugement principal était la taille des lésions d’endométriose en échographie
de fusion avant et après FIV, obtenue par moyenne des mesures des 3 diamètres lorsque
qu’elles étaient mesurables, ou bien la mesure du plus grand axe de la lésion. En
l’absence de grossesse, une 2ème évaluation, le cycle suivant la FIV, était réalisée.
Résultats : Entre novembre 2017 et octobre 2018, 564 patientes ont bénéficié d’une
FIV au CHU de Grenoble. Parmi elles, 47 étaient atteintes d’endométriose, 20 ont accepté
de participer à l’étude et ont bénéficié d’une première imagerie. Parmi ces 20 patientes,
10 ont bénéficié de la 2ème évaluation le cycle suivant la FIV et ont été incluses.
Aucune nouvelle lésion n’a été décelée après le protocole de stimulation hormonale.
La taille moyenne des lésions profondes avant FIV était de 16, 5 7,8 mm contre 20,62
11,1 mm après FIV avec une différence non significative (p 0,54). Il n’y a pas eu
de différence significative concernant la taille des endométriomes avant et après
FIV (21,3 8 mm / 19 10,1 mm, p 0,95). Conclusion : La stimulation hormonale
en cours de FIV ne semble pas avoir d’impact sur la taille des lésions d’endométrioses.
L’imagerie par fusion pour le diagnostic d’endométriose est une nouvelle technique
réalisable et reproductible mais semblant présenter certaines limites.;