Monographie: le vécu du poids et la relation à l’alimentation d’une personne en surpoids
en situation de précarité dans le cadre du projet FETOMP - CISMeF
Monographie: le vécu du poids et la relation à l’alimentation d’une personne en surpoids
en situation de précarité dans le cadre du projet FETOMPDocument
Titre : Monographie: le vécu du poids et la relation à l’alimentation d’une personne en surpoids
en situation de précarité dans le cadre du projet FETOMP;
Description : L’obésité est un phénomène en très nette progression. Alors que des mesures spécifiques
ont été entreprises avec notamment le Programme National Nutrition Santé (PNNNS) 2011
– 2015 pour l’amélioration des pratiques nutritionnel des populations, il est noté
un écart particulièrement important entre ces recommandations et la réalité de l’alimentation
des personnes précaires. Le rapport au surpoids et à l’obésité de ces populations
revêt toute une dimension sociale et culturelle qui va au-delà de nos savoirs scientifiques
enseignés. Nos messages de prévention et notre envie de les faire maigrir ne sont
pas forcément adaptés à leurs demandes et peut être pas à leur bien-être. Notre projet
de recherche-action Formation et Education Thérapeutique pour l’Obésité en Milieu
Précaire (FETOMP) est un projet collectif qui interroge les déterminants sociaux et
territoriaux de l’obésité et le rapport au surpoids des patients adultes vivant en
milieu précaire dans un quartier prioritaire de la ville (QPV) de Strasbourg. Nous
avons mené une recherche qualitative à travers la méthode ethnographique basée sur
l’observation participative et des entretiens enregistrés. A travers la monographie
d’une personne obèse en situation de précarité, résidant dans un des QPV de Strasbourg,
nous avons essayé de comprendre intrinsèquement ce qui détermine le frein à l’échec
de nos politiques de prévention. Ce travail nous a permis de réaliser la pertinence
de mieux connaître les patients précaires pour mieux les comprendre. Ces personnes
pensent et désirent des choses. Nos messages de prévention et notre envie de les faire
maigrir ne sont pas adaptés à leurs demandes et peut être nuise à leur bien-être.
Les recommandations prennent peu en compte la dimension culturelle. Notre rôle doit
être axé sur l’écoute, la compréhension et l’accompagnement de ces populations. Entendre
la souffrance des gens et les accompagner sans même pouvoir forcément agir est le
seul moyen d’action que nous possédons. On ne fera jamais de miracle dans notre attitude
de prévention. Cependant, savoir quels sont les déterminants de leur quotidien nous
permettra « d’adapter » nos recommandations.;