Soins palliatifs périnataux en salle de naissance après une interruption médicale
de grossesse sans arrêt de vie fœtale entre 22 et 25 semaines d'aménorrhée - CISMeF
Soins palliatifs périnataux en salle de naissance après une interruption médicale
de grossesse sans arrêt de vie fœtale entre 22 et 25 semaines d'aménorrhéeDocument
Titre : Soins palliatifs périnataux en salle de naissance après une interruption médicale
de grossesse sans arrêt de vie fœtale entre 22 et 25 semaines d'aménorrhée;
Description : Introduction à l’étude : La plupart du temps, les interruptions médicales de grossesse
(IMG) sont réalisées avec un fœticide ; mais si la pathologie est rapidement létale,
un accompagnement de fin de vie de l’enfant par des soins palliatifs peut être proposé.
En France, les soins palliatifs chez les nouveau-nés nés vivants à la limite de la
viabilité, suite à un déclenchement prématuré dans le cadre d’IMG, font débat. Ces
soins peuvent pallier à un « mal-être » chez le couple et les soignants. Cependant,
ils restent complexes car ils intéressent 3 domaines : éthique, légal et médical.
Objectifs de l’étude : Identifier les perceptions qu’ont les sages-femmes des soins
palliatifs périnataux en salle de naissance dans le cadre d’IMG réalisées entre 22
et 25 SA sans arrêt de vie fœtale ainsi que les facteurs les influençant. Matériels
et méthode : Il s’agit d’une étude qualitative menée auprès de sages-femmes diplômées
d’État ayant déjà exercé en salle de naissance. Elle a été réalisée de Mai à Octobre
2018 dans 3 maternités de la ville de Marseille. Elle inclut 10 entretiens semi-directifs
conduits à l’aide de cartes conceptuelles préalablement testées. Résultats : Cette
étude montre une ambivalence des ressentis des sages-femmes face à ces soins. Malgré
tout un avis favorable de ces dernières à ce sujet est constaté. Des propositions
sur la mise en place de l’accompagnement du couple et de l’enfant à naître ont pu
être exposées, mettant en avant la formation des professionnels de la périnatalité
puisque de nombreuses méconnaissances ont été identifiées. Toutefois, les modalités
pratiques des soins palliatifs périnataux semblent acquises. Conclusion : Les investigations
ont mis en évidence les diverses perceptions qu’ont les sages-femmes de cette prise
en charge, notamment de par sa dimension émotionnelle et donc éthique. Afin de respecter
le cadre juridique, cet accompagnement demande une organisation minutieuse et adaptée
aux patients, même si la technique reste la même que pour des soins palliatifs périnataux
« classiques ». Force est de constater que les soins palliatifs périnataux en salle
de naissance consécutifs à une IMG sans arrêt de vie fœtale à la limite de la viabilité
ne peuvent pas se substituer de façon systématique à une IMG avec fœticide puisqu’il
s’agit d’une « décision médicale partagée » relevant à la fois du couple et des soignants.;