Description : Contexte : Le burnout semble de plus en plus observé chez les généralistes. Depuis
une vingtaine d’années les maisons de santé émergent comme une alternative à l’exercice
traditionnel. Elles permettraient une amélioration des conditions de travail, un meilleur
soutien social, et donc une diminution du risque de burnout. Objectif : Étudier le
risque de survenue de burnout chez les généralistes libéraux selon leur installation
en Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) ou autre (cabinets de groupe ou seul).
Méthode : Un questionnaire a été adressé par courriel aux généralistes libéraux de
Rhône Alpes. Une première partie concernait les caractéristiques socio-démographiques
telles que sexe, âge, nombre d’enfants à charge, participation à une formation médicale
continue. Une deuxième partie concernait la version française du Maslach Burnout Inventory
(MBI) et une troisième la version française du Social Support Questionnaire version
courte (SSQ6). Résultats : De janvier à mai 2019, 257 réponses ont été incluses. Aucune
différence statistiquement significative n’a été trouvée pour les trois dimensions
du MBI : pour l’épuisement émotionnel les scores moyens étaient de 14,6 contre 15,8
(p 0,536), respectivement pour le groupe MSP et le groupe Autre ; pour la dépersonnalisation
de 8,3 contre 9,0 (p 0,182) ; pour l’accomplissement personnel de 36,6 contre 36,1
(p 0,613). La régression linéaire statistique ne trouvait pas de différence significative
pour le mode d’installation (p 0,386). Conclusion : L'installation en MSP ne modifie
pas le risque de survenue du burnout chez les médecins généralistes.;