Description : Introduction : Le déclenchement artificiel du travail pour grossesse prolongée peut
être vécu comme un échec pour les patientes qui avaient eu jusque-là une grossesse
à bas risque et qui étaient désireuses d’une naissance avec la moindre médicalisation
possible. Des thérapies complémentaires telles que l’acupuncture, l’acupression, l’homéopathie,
la tisane de feuille de framboisier et les rapports sexuels, entre autres, sont fréquemment
conseillées en fin de grossesse par des sages-femmes dans le but d’aider à la mise
en travail spontanée. Objectifs : Apprécier l’efficacité des thérapies complémentaires
dans la mise en travail au terme des grossesses à bas risque et apprécier aussi la
balance bénéfices-risques de ces thérapies. Matériel et méthode : Revue de la littérature
sur les bases de données Cochrane, PubMed, Medline et EM premium, avec les mots clés
suivants : complementary therapies, induction of labour, cervical ripening. Résultats
: Seule la stimulation mammaire semble efficace dans la mise en travail en fin de
grossesse à bas risque. Elle présente en plus un effet protecteur vis-à-vis de l’hémorragie
du post partum. L’acupuncture, la feuille de framboisier et les rapports sexuels ne
semblent pas efficaces. Plus d’études sont nécessaires pour étudier les effets de
l’acupression, le shiatsu, la datte, la camomille et les huiles de ricin et d’onagre.
Conclusions : La stimulation du sein peut être proposée comme thérapie complémentaire
dans le but d’aider la mise en travail en fin de grossesse à bas risque. Plus d’essais
cliniques randomisés sont nécessaires pour étudier son acceptabilité et la satisfaction
des patientes, l’âge gestationnel le plus opportun pour débuter et la méthode la plus
efficace (expression manuelle ou massage de la glande).;