Description : La réduction des consommations d'alcool, de tabac et de cannabis constitue un enjeu
majeur de santé publique. La place du dépistage et de l'intervention précoce est donc
fondamentale en médecine de premier recours. Le dernier état des lieux français de
pratiques professionnelles en 2009 évaluait ce dépistage comme faible. Dans ce contexte
l'Haute Autorité de Santé a mis au point un outil d'aide au repérage précoce et à
l'intervention brève en 2014. A ce jour, l'impact de cet outil n'a pas été évalué.
Ce travail est une enquête transversale de pratiques professionnelles concernant le
dépistage des consommations à risque de l'alcool, du tabac et du cannabis par les
médecins généralistes, par l'intermédiaire d'un questionnaire en ligne adressé aux
Maîtres de Stage Universitaires (MSU) de médecine générale de la région Auvergne-Rhône-Alpes
et diffusé sur les réseaux sociaux. Nous avons noté une augmentation du dépistage
« systématique/très fréquent » par rapport à l'étude de 2009, ainsi qu'une augmentation
de l'utilisation des questionnaires, mais le repérage reste encore insuffisant. Les
principaux freins ressortant de notre étude sont la méconnaissance des questionnaires
(pour l'alcool et le cannabis), une difficulté à trouver les ressources nécessaires,
ainsi qu'une préférence de dépister les consommations des pratiques des patients librement
au cours des entretiens. Une faible proportion de médecins connait l'outil de repérage
créé par la HAS en 2014;