Description : L’interne en médecine générale, jeune médecin en devenir, est souvent sollicité par
sa famille et ses proches pour de multiples raisons d’ordre médical, mais est-il légitime
dans ce rôle ? L’objectif principal de ce travail est de comprendre l’expérience vécue
des internes de médecine générale impliqués dans la prise en charge de leurs proches.
Une étude qualitative par entretiens individuels compréhensifs a été menée auprès
d’internes étudiant en région Occitanie, avec retranscription et anonymisation des
enregistrements. Une analyse thématique des données avec un codage manuel axial et
transversal a ensuite été réalisée. Au total, dix internes ont été interrogés, avec
autant d’hommes que de femmes. Ont été analysés d’une part les difficultés et limites
rencontrées dans la prise en charge des proches et d’autre part les bénéfices associés.
Ces entretiens m’ont permis de mettre en évidence leurs motivations, comme l’envie
de faciliter le parcours de soins, la prise en charge de ses proches ainsi qu’un besoin
certain de les rassurer. Cependant, le manque d’objectivité, un cadre de consultation
inadapté, une mauvaise évaluation de la symptomatologie ou encore un interne craintif
envers la santé de son entourage ont été de multiples éléments permettant de comprendre
la difficulté de la prise en charge de leurs siens. L’interne en médecine générale,
peu expérimenté, n’a pas encore établi de stratagème quand il s’agit de répondre aux
sollicitations de ses proches. Parce travail, j’ai pu constater qu’il répond en général
favorablement pour de simples avis ou encore quand une urgence s’impose à lui. Par
contre, pour des pathologies chroniques, du suivi, ou bien des phénomènes complexes,
une tendance au refus de prise en charge se dégage;