Perspectives de l’utilisation d’un jeûne intermittent préventif dans l’avènement des
pathologies chroniques rencontrées au cabinet du médecin généraliste - CISMeF
Perspectives de l’utilisation d’un jeûne intermittent préventif dans l’avènement des
pathologies chroniques rencontrées au cabinet du médecin généralisteDocument
Titre : Perspectives de l’utilisation d’un jeûne intermittent préventif dans l’avènement des
pathologies chroniques rencontrées au cabinet du médecin généraliste;
Description : Introduction : Hippocrate, encore considéré comme le père de la médecine moderne,
préconisait déjà dans l’antiquité le jeûne comme remède. Devant le regain d’intérêt
médiatique récent mettant en lumière ses nombreuses « vertus » qui interroge les scientifiques,
nous avons voulu répondre à la question de son absence dans le système de soin français.
Pour cela nous avons mené une enquête, à la fois socio-culturelle et historique, complétée
par l’examen de la pertinence des dernières études en science fondamentale et en recherche
clinique portant sur le jeûne intermittent. Matériel et méthode : Nous nous sommes
basés sur l’examen du discours médiatique, de la littérature grise et des bases de
données scientifiques PubMed et Cochrane puis nous avons présenté nos résultats à
l’aide d’une synthèse narrative de cette littérature. Résultats : L’absence du jeûne
thérapeutique en France est plurifactorielle. Par sa dimension spirituelle, l’Etat
le classe dans le rang des médecines « holistiques » à risque de dérives sectaires.
Pourtant sa pratique est institutionnalisée et admise en Russie et en Allemagne et
interroge la science depuis une dizaine d’années. De plus, encore focalisée sur le
cahier des charges de « l’Evidence Based Medecine », auxquels les protocoles des interventions
diététiques ne peuvent actuellement répondre par manque de puissance, la France rejette
actuellement cette méthode. Cependant les missions de santé publiques se dirigent
de plus en plus vers les interventions non médicamenteuses et laissent ainsi émerger
une ré-ouverture du sujet, comme en témoigne le discours médiatique. Les recherches
scientifiques portant sur les modèles murins suggèrent un bénéfice en terme de réduction
des cytokines pro-inflammatoires, de neuro-protection via une protéine appelée BDNF
ainsi qu’une viabilité et une fonction mitochondriale accrue avec l’implication de
la cétose et de l’autophagie via le processus de jeûne.;