Description : Introduction : les adolescents ne sont pas des patients comme les autres : ni enfants
ni adultes, en pleine transition physiologique et émotionnelle, ils peuvent être difficiles
à appréhender dans leurs attentes et leurs réactions. Face à cette population particulière,
le médecin généraliste peut être tenté de mener un entretien et un examen minimalistes,
centrés sur la demande somatique ou administrative, sans élargir le champ de la consultation.
Cela peut nuire à la réalisation des missions de dépistage et de prévention, pourtant
primordiales à cette période de la vie. L’objectif de cette étude « en miroir » était
de confronter les points de vue des jeunes patients et des médecins généralistes afin
de proposer des pistes d’améliorations pour la relation, qu’elles relèvent de la consultation
en elle-même ou d’un élargissement de son cadre. Matériel et méthode : cette étude
qualitative par théorisation ancrée a été menée de juin à novembre 2018. Un échantillonnage
théorique a été constitué et le recueil de données s’est fait au cours d’entretiens
semi-dirigés et de focus groupes. Le codage a été précédé d’une micro-analyse puis
une triangulation des chercheurs et des sources a été menée. [...] L’abord de ces
sujets ne semble une évidence ni pour les médecins ni pour les jeunes patients car
la relation étant à ce jour trop superficielle pour permettre un réel lien de confiance.
L’amélioration de la communication entre adolescents et médecins généralistes semble
être un point clef pour lequel la formation du praticien, sa motivation et sa volonté
sont des déterminants majeurs de réussite. D’autres pistes existent et sont à développer
: institution d’un nouveau système de consultations, investissement de médias interactifs,
renforcement des réseaux et mise en place de campagnes de santé publique.;