Description : Introduction : en 2050, une personne sur trois sera âgée de 60 ans et plus. La réussite
de la fin de vie au domicile est donc un enjeu majeur dans les trente années à venir.
Méthodes : nous avons conduit une étude par questionnaire auprès de plus de 2000 infirmiers
des Bouches-du-Rhône et du Var. Résultats : 213 infirmiers ont répondu. 93% d’entre
eux a plus de 5 ans d’expérience en activité libérale et 52% a plus de 3 prises en
charge de fin de vie gérées au domicile. Le médecin traitant est plébiscité comme
acteur indispensable du domicile par 93% des répondants ; 18% pensant qu’il est le
seul et unique. La disponibilité de celui-ci est jugée défaillante par 56% des infirmiers.
26% constate un manque de régularité dans leurs contacts avec le médecin généraliste.
Le défaut d’anticipation des prescriptions est rencontré par 54% par les répondants,
à 61% le week-end et à 40% en dehors des horaires d’ouverture du cabinet. Les causes
principales d’échec de la fin de vie au domicile rapportées par les interrogés sont
la complication aiguë survenant le week-end ou la nuit à 38% et l’épuisement familial
à 38%. Le défaut de coordination médecin traitant – infirmière n’est responsable que
dans 5% des cas. Conclusion : la coopération médecin traitant – infirmière lors de
la prise en charge d’une fin de vie au domicile fonctionne. Pourtant, ce binôme ne
peut être seul et exprime un besoin de collégialité. Cette prise en charge ne peut
être qu’améliorée par la mise en place systématique de prescriptions anticipées;