L’incontinence urinaire: marqueur de la temporalité d’une vie de femme : vécu des
femmes ménopausées concernant son dépistage par leur médecin généraliste - CISMeF
L’incontinence urinaire: marqueur de la temporalité d’une vie de femme : vécu des
femmes ménopausées concernant son dépistage par leur médecin généralisteDocument
Titre : L’incontinence urinaire: marqueur de la temporalité d’une vie de femme : vécu des
femmes ménopausées concernant son dépistage par leur médecin généraliste;
Description : INTRODUCTION : L’incontinence urinaire est une pathologie fréquente et au retentissement
important tant sur le plan individuel qu’en terme de santé publique. Pourtant, elle
reste une pathologie insuffisamment diagnostiquée du fait de modalités de dépistage
qui semblent inadaptées et insuffisantes. L’objectif principal de cette étude est
de mieux comprendre le vécu des femmes ménopausées concernant le dépistage de l’incontinence
urinaire par leur médecin généraliste afin de proposer des pistes pour l’améliorer.
METHODES : Une étude qualitative par entretien individuel avec analyse phénoménologique
issue de la théorisation ancrée a été réalisée auprès de patientes ménopausées et
volontaires entre octobre et décembre 2018. RESULTATS : 10 patientes ont été interrogées.
Il ressortait que l’incontinence urinaire est un marqueur de la temporalité dans la
vie d’une femme mais aussi un marqueur de la temporalité sociétale. L’information
des femmes concernant l’incontinence urinaire conditionne le dépistage. Le média d’information
et la personne qui la délivre impactent le vécu de l’incontinence urinaire. C’est
un sujet qui reste un fort tabou sociétal : Les femmes en ont une représentation d’une
maladie mineure mais péjorative et craignent le jugement. Elles ne s’autorisent pas
à aborder le sujet ce qui complique le dépistage. Face à la complexité de la mise
en oeuvre d’un dépistage personnalisé en France, les femmes recommandent un dépistage
systématique par un professionnel de santé formé : médecin généraliste ou gynécologue
pour banaliser l’incontinence urinaire et optimiser sa prise en charge. CONCLUSION
: Une information et une éducation dès le plus jeune âge à ré-itérer tout le long
de la vie d’une femme et coordonnées par les différents professionnels de santé permettrait
de banaliser et désacraliser le dépistage de l’incontinence urinaire, tout comme sa
systématisation;