Description : Introduction : les perturbateurs endocriniens sont des substances agissant sur les
récepteurs hormonaux et sont suspectés d’être responsable de pathologies. L’exposition
in utero est une période sensible à ses produits. Cette étude a pour objectif de connaître
les représentations et le comportement des femmes enceintes à propos des perturbateurs
endocriniens. Matériels et méthodes : Cette étude qualitative, de type théorisation
ancrée, a été réalisée par entretiens semi dirigés. Les femmes enceintes ont été recrutées
par les connaissances de la thésarde, par effet boule de neige et via les cabinets
de médecins généralistes. Résultats : 11 participantes ont été interrogées. Leurs
représentations sont négatives. Le danger, le stress et les maladies ont été évoqués.
Peu de femmes enceintes ont décrit un désintérêt lié à un effet de mode ou par manque
de recul sur les répercussions. Les comportements étaient variés et parfois inadaptés,
allant du simple détachement à une éviction excessive. Les principales raisons expliquant
le rejet des adaptations de comportement pendant la grossesse sont les suivantes :
aspect chronophage, aspect financier, habitudes difficiles à changer. L’information
reçue est essentiellement médiatique, obtenue passivement. Le manque d’information
médicale a été souvent reproché. Discussion : un progrès est à fournir quant à l’information
des femmes enceintes sur les perturbateurs endocriniens, d’autant plus qu’elles sont
désireuses de conseils. Il faudrait donc développer la formation des professionnels
de santé. Le temps de consultation étant un frein à dispenser ces renseignements,
nous avons suggéré le développement d’un outil d’information. Conclusion : les représentations
des femmes interrogées sont majoritairement négatives, responsable d’une anxiété.
Les professionnels de santé doivent donner des conseils d’éviction, soit lors d’une
consultation ou par l’intermédiaire d’un outil d’information, afin que leur comportement
soit approprié.;