Prescription d'anti-inflammatoires non stéroïdiens par les médecins généralistes chez
les sujets de plus de 65 ans : gestion du risque rénal et iatrogénie - CISMeF
Prescription d'anti-inflammatoires non stéroïdiens par les médecins généralistes chez
les sujets de plus de 65 ans : gestion du risque rénal et iatrogénieDocument
Titre : Prescription d'anti-inflammatoires non stéroïdiens par les médecins généralistes chez
les sujets de plus de 65 ans : gestion du risque rénal et iatrogénie;
Description : Introduction : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) exposent à des effets
indésirables rénaux, surtout chez le sujet âgé traité par diurétique et inhibiteur
de l’enzyme de conversion. Les règles de bon usage des médicaments préconisent d’évaluer
le risque rénal et de prendre en compte le risque d’interaction médicamenteuse chez
le sujet âgé. L’objectif de notre étude est de décrire les habitudes de prescriptions
des AINS par les médecins généralistes chez les sujets de plus de 65 ans à risque
rénal et de rechercher les facteurs associés à ces attitudes de prescription. Méthode
: de Mai à Aout 2017, nous avons interrogé 98 médecins généralistes libéraux installés
en région Provence Alpes Côte d’Azur. Le questionnaire transmis par courriel s’intéressait
à leurs habitudes de prescription des AINS en général, puis à leur attitude vis-à-vis
de la prescription d’AINS dans le cas d’un homme de 72 ans hypertendu sous inhibiteur
de l’enzyme de conversion et diurétique qui présente une lombalgie aigüe commune.
Résultats : 83,7% médecins ont déclaré prescrire « parfois » des AINS chez les sujets
de plus de 65 ans. 59,8% des médecins décident de prescrire l’AINS au patient décrit,
parmi eux 91% ne modifient pas le traitement antihypertenseur, et 52% prescrivent
une surveillance biologique. Les données démographiques des médecins interrogés ne
semblent pas influencer la prise de décision sur la prescription de l’AINS. Conclusion
: cette étude suggère que les généralistes choisissent parfois de prescrire des AINS
chez les sujets à risque rénal pour répondre à une demande des patients à être soulagés
de leurs douleurs. La grande majorité des médecins ne modifie pas les antihypertenseurs
et minimisent le risque rénal par un traitement court et souvent une surveillance
de la créatininémie.;