Dispositif intra-utérin et nulliparité: connaissances, représentations et freins à
l'accès et au choix de la méthode.Étude qualitative auprès de vingt-cinq jeunes femmes - CISMeF
Dispositif intra-utérin et nulliparité: connaissances, représentations et freins à
l'accès et au choix de la méthode.Étude qualitative auprès de vingt-cinq jeunes femmesDocument
Titre : Dispositif intra-utérin et nulliparité: connaissances, représentations et freins à
l'accès et au choix de la méthode.Étude qualitative auprès de vingt-cinq jeunes femmes;
Description : Contexte : le Dispositif intra-utérin est le deuxième moyen de contraception le plus
utilisé en France après la pilule contraceptive. Bien que les recommandations de la
Haute Autorité de Santé (HAS) le présente comme un moyen de contraception hautement
efficace qui peut être proposé à toutes les femmes, seulement 3% des nullipares y
ont recours. Objectif : L’objectif de l’étude est d’explorer les représentations et
les connaissances des nullipares sur le DIU et de définir les freins à l’accès et
au choix de cette méthode. Méthodes : Il s’agit d’une étude qualitative par entretien
semi dirigé, menée entre janvier et juillet 2018 auprès de vingt-cinq jeunes femmes
nullipares de 18 à 34 ans dans le département de la Marne (51), utilisant ou non un
DIU. Les entretiens ont été retranscrits puis soumis à une analyse thématique des
données. Résultats : Les femmes interrogées voient le DIU comme une contraception
de longue durée d’action, naturelle non hormonale et peu contraignante. Malgré des
bonnes connaissances sur son mécanisme d’action, des idées reçues et de fausses représentations
persistent par un manque d’informations médicales et empêchent son utilisation. Il
semble que trop de préjugés perdurent chez les professionnels de santé. Le DIU reste
un sujet de discorde parmi les médecins encore nombreux à refuser la méthode chez
les nullipares redoutant la survenue de complications infectieuses plus fréquentes.
Les candidates insatisfaites de leur méthode contraceptive actuelle se sont renseignées
sur le DIU mais craignent des effets indésirables repoussant son utilisation : le
risque de douleur lors de son insertion, des dysménorrhées et ménorragies ainsi que
l’aspect invasif du corps étranger. Ces connaissances proviennent le plus souvent
de l’entourage proche (amies, mère, sœur), de Internet, des médias TV ou encore de
l’enseignement scolaire (cours de SVT, cours d’éducation à la sexualité) avec des
informations parfois approximatives voire complètement fausses. Le choix d’une contraception
par DIU au cuivre dans cet échantillon apparait comme une démarche personnelle, avec
des femmes désireuses d’un retour au naturel, sans hormones. Aucune participante ne
connait le DIU comme contraception d’urgence. Conclusion : Le DIU est encore trop
méconnu chez certaines femmes et les nombreuses craintes que la méthode engendre semblent
limiter son utilisation. Pourtant le DIU présente les avantages correspondant aux
souhaits des nullipares : facilité d’observance, bonne tolérance, longue durée d’action
et efficacité. Encore trop de préjugés perdurent chez les nullipares et chez les professionnels
de santé et représentent un frein à son utilisation. Mieux informer les jeunes femmes
(au cabinet de médecine générale, à l’école) sur les contraceptions disponibles notamment
sur le DIU faciliterait son accès et contribuerait probablement à diminuer le nombre
de grossesses non désirées;