Description : D'après le 4ème rapport de l'observatoire sociétal des cancers de la Ligue nationale
contre le cancer publié en 20141(*), 64 % des femmes interrogées s'estiment mal informées
sur le processus de reconstruction mammaire. L'annonce du diagnostic et la perspective
d'une mastectomie2(*), vécue par beaucoup comme une violence ou une mutilation, conduisent
un grand nombre de patientes à ne pas recourir à une reconstruction mammaire. Selon
les données du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) pour
2014, seulement 17,5 %3(*) des femmes ayant subi une mastectomie, partielle ou totale,
ont bénéficié d'une procédure de reconstruction ou de symétrisation chirurgicales
dans un délai de quatre ans après la tumorectomie. Le fait de ne pas recourir à une
reconstruction mammaire relève du choix de chaque femme et peut participer d'une volonté
assumée de ne pas se voir réduite à un organe qui reste inscrit dans l'imaginaire
collectif comme une marque de féminité. L'acceptation, après une épreuve douloureuse,
de son nouveau corps, que celui-ci ait fait l'objet ou pas d'une reconstruction, doit
être pleinement soutenue et toute tentative de pression ou culpabilisation combattue.
Partant du constat qu'un grand nombre de patientes n'ont pas pu bénéficier, dans le
cadre de leur parcours de soins, d'une information de qualité sur les techniques de
reconstruction désormais disponibles, cette proposition de loi entend essentiellement
permettre aux équipes médicales de les accompagner de façon optimale, par une information
la plus complète possible, sur le chemin de l'acceptation de leur nouveau corps.;