Description : CONTEXTE : L'inadéquation entre l'offre de soins et les besoins de la population se
majorent. Les mesures mises en oeuvre n'ont pas permis d'enrayer ce phénomène. Nous
supposons que ces propositions n'ont pas été construites sur des connaissances solides
des déterminants du choix des étudiants ; d'où l‟objet de notre étude. MÉTHODE : Etude
transversale descriptive par la création d‟une cohorte d‟étudiants ayant débuté le
DES de médecine générale à Nancy en 2014. Le recueil de données a été fait par questionnaire
électronique auto-administré. RÉSULTAT : Le taux de réponse est de 43,40% (n 53).
En novembre 2017, 60,4% (n 32) exerçaient la médecine générale ; de manière exclusive
pour 50,9% (n 27) ou de manière mixte pour 9,4% (n 5). Il 'y avait aucun installé,
1 collaborateur libéral (3,7%) et 31 personnes qui exerçaient avec le statut de remplaçant
(96,3%) au moins partiellement en milieu rural pour 53,1% (n 17); 22,6% (n 12) étaient
encore internes. Souhaiter pratiquer la médecine générale au début des études médicales,
le rang de choix de la médecine générale à l‟ECN, la réalisation d‟un SASPAS, le fait
de ne pas être inscrit à un DESC ainsi que celui de réaliser des remplacements pendant
l'internat étaient statistiquement liés à la pratique de la médecine générale. Aucun
déterminant n'avait de lien statistique avec le lieu de pratique de la médecine générale
dans notre étude. DISCUSSION : Notre étude souffrait d'un manque de puissance statistique
et de biais de mesure, de sélection et de classement, malgré une méthodologie adaptée
et un questionnaire partagé permettant une possibilité d'agrégation des données.
Le profil type des jeunes exerçant la MG au sortir de leur internat en France était
: une femme, en couple avec une personne active, sans enfant, en location, en milieu
urbain. L'analyse comparée de notre étude avec les autres études de cohortes régionales
a permis de formuler 11 propositions visant à améliorer l‟offre de MG dans les territoires
déficitaires : faire la promotion de la MG auprès du grand public et des étudiants,
en revalorisant les enseignements pratiques et théoriques, en réorganisant les études
notamment le stage praticien pendant l‟externat et en facilitant l'accès aux femmes
aux études et à l‟exercice ,libéral. Nous souhaiterions après amélioration du protocole
d‟étude, poursuivre le suivi et agrandir la cohorte lorraine par l‟inclusion des nouvelles
promotions, et instaurer une coordination nationale de ces études afin de permettre
l'agrégation des données, afin d'adapter les propositions visant à résoudre la crise
démographique aux besoins des jeunesmédecins généralistes.;