" /> Décès chez 102 consommateurs de méthadone, étude des facteurs pouvant influencer les concentrations sanguines de méthadone en contexte, en contexte médicolégal - CISMeF





Titre : Décès chez 102 consommateurs de méthadone, étude des facteurs pouvant influencer les concentrations sanguines de méthadone en contexte, en contexte médicolégal;

URL : http://www.sudoc.fr/232948887

Description : Objectif : l’interprétation des concentrations sanguines post-mortem de méthadone constitue un exercice particulièrement délicat pour le toxicologue. En effet, en raison d’une grande variabilité interindividuelle (lié à l’existence de nombreux facteurs de variabilité), il existe un « chevauchement » entre les concentrations considérées comme thérapeutiques et celles considérées comme toxiques. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’influence de ces facteurs de variabilité sur les concentrations sanguines post-mortem de méthadone, afin d’en faciliter l’interprétation. Matériels et méthodes : nous avons mené une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, à partir des formulaires d’enquête DRAMES (Décès en Relation avec l’Abus de Médicaments Et de Substances) établis dans le service de Toxicologie et Génopathie du CHRU de Lille sur la période 2011-2017. Le seul critère d’inclusion était la mise en évidence de méthadone dans les prélèvements biologiques post-mortem. Les patients pour lesquels une origine non toxique au décès était probable ou certaine, pour lesquels le sang périphérique n’avait pas été analysé et pour lesquels la méthadone et/ou l’EDDP n’était pas quantifié ont été exclus. Résultats : 102 patients ont été inclus. L’âge moyen des sujets était de 35.4 ans (médiane : 36 ans). La cohorte comprenait 85 hommes et 17 femmes. Les concentrations moyennes de méthadone et d’EDDP mesurée dans le sang périphérique était de 394,3 μg/L (médiane : 310,5 μg/L) et de 130,5 μg/L (médiane : 36,2 μg/L). La valeur moyenne du ratio (EDDP)/(méthadone) était de 0,31 (médiane : 0,14). Le fait de bénéficier d’un traitement,le fait de bénéficier d’une thérapie substitutive aux opiacés, s’est avéré être significativement associée à des concentrations sanguines de méthadone et d’EDDP plus élevées (test de Wilcoxon-Mann-Whitney ; p : 0.007 et 0.0005 respectivement). Les autres facteurs étudiés (âge, sexe, antériorités cardiaques, éthylisme chroniques, nombre de substances associées, etc), pris individuellement, ne sont, pas significativement associés ou corrélés aux concentrations sanguines de méthadone ou d’EDDP mesurées post-mortem. Conclusion : cette étude, avec les limites qu’elle a présentées, semble indiquer que le degré de tolérance reste le facteur majeur à considérer lors de l’interprétation de ces concentrations et que celui-ci doit toujours être recherché. Il nous semble cependant primordial de maximiser le nombre d’éléments d’interprétation.;

Année : 2018;

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Spécialité(s) : *********santé publique
***épidémiologie
***psychologie
***technologies pour la santé
***sciences de l'information

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02/05/2024


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