Naître à la maison : modèle ou hérésie ? L’accouchement programmé à domicile en France
: un conflit entre la confiance en la nature humaine et la sécurité des normes médicales - CISMeF
Naître à la maison : modèle ou hérésie ? L’accouchement programmé à domicile en France
: un conflit entre la confiance en la nature humaine et la sécurité des normes médicalesDocument
Titre : Naître à la maison : modèle ou hérésie ? L’accouchement programmé à domicile en France
: un conflit entre la confiance en la nature humaine et la sécurité des normes médicales;
Description : Objectifs de l’étude : identifier et analyser les différents points de vue qui alimentent
la controverse sur l’accouchement planifié à domicile en France. Matériels et méthodes
: cette étude a été menée selon la méthodologie d’une analyse de controverse. Quarante-trois
articles issus de soixante-dix auteurs différents ont été analysés à l’aide d’une
grille de lecture et d’analyses des données, puis classés dans deux tableaux rassemblant
les arguments favorables ou défavorables à la pratique de l’accouchement à domicile
(AAD). Les documents sélectionnés sont datés entre décembre 1998 et septembre 2017.
Résultats : l’argumentation favorable à l’AAD repose essentiellement sur une vision
naturaliste de la naissance, axée sur la capacité fondamentale de la femme de donner
la vie, tandis que les détracteurs de l’AAD défendent une position beaucoup plus médicale,
invoquant le risque de complications maternelle ou néonatale comme raison majeure
de leur opposition à l’AAD. Conclusion : l’étude a permis de mettre en lumière la
profonde divergence de vue entre les protagonistes de la controverse : leurs conceptions
de la naissance, de la sécurité, du risque sont très éloignées les uns des autres.
La solution ne semble pas pouvoir venir de l’une ou l’autre position, mais plutôt
d’un équilibre entre respect de la nature et confiance dans les progrès de la science,
passant probablement par une démédicalisation raisonnée et prudente de la naissance
qui permette de réduire le plus possible la iatrogénie tout en conciliant sécurité
médicale et sécurité affective.;