Description : Les jeunes de 17 à 25 ans sont une population a risque de consommation de substances
psychoactives et les étudiants en médecine ne sont pas épargnés par cette attitude.
De par leur posture spécifique, les étudiants en médecine ont une vulnerabilité propre
à la consommation problématique de SPA et un accès facilité. Ainsi l’objectif principal
de cette étude était de réaliser un état des lieux des consommations de médicaments
à visée psychoactive chez les étudiants en médecine des deux facultés Montpellier-Nîmes
et Lille. Les objectifs secondaires étaient de déterminer les facteurs de risque de
consommation de ces médicaments. Il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle,
transversale et quantitative. Un questionnaire anonyme élaboré à partir de tests valides
(POMI, ECAB, HAD, DAST 10) a été envoyé par mail aux étudiants en médecine (internes
et externes) de l’Université de Montpellier-Nîmes et de Lille au mois de Juin 2018.
L’effectif total comprenait 914 étudiants sur 7623 au total. Le taux d’étudiants interrogés
consommant au moins un médicament à visée psychoactive était de 41% ; 37.15% des étudiants
lillois et 46.50% à Montpellier-Nîmes. Cette différence était significative (p 0.004).
Selon le test HAD ; un score d’anxiété pathologique était trouve chez 51.6 % des répondants
( 8/21), parmi eux 30% avaient une symptomatologie anxieuse avérée, 11% avaient des
symptômes dépressifs douteux, et 5.8% avaient un syndrome dépressif avéré. Le score
d’anxiété élevé sur cette même échelle était un facteur de risque de consommation
de traitements psychotropes (p 0.001), tout comme le score de dépression élevé (p
0.001). Le fait d’avoir plus de 25 ans était un facteur de risque de consommation
de médicaments psychotropes (p 0.0001). La prévention des risques et la prise en soins
de ceux-ci est donc primordiale. Il est indispensable de rétablir un équilibre dans
la santé mentale des médecins de demain;