Le médecin généraliste et l’arrêt du tabac: enquête auprès de 2506 médecins généralistes
français sur leur expérience tabagique personnelle et leur pratique professionnelle - CISMeF
Le médecin généraliste et l’arrêt du tabac: enquête auprès de 2506 médecins généralistes
français sur leur expérience tabagique personnelle et leur pratique professionnelleDocument
Titre : Le médecin généraliste et l’arrêt du tabac: enquête auprès de 2506 médecins généralistes
français sur leur expérience tabagique personnelle et leur pratique professionnelle;
Description : Résumé : Le tabac représente la première cause mondiale de décès évitables. En 2017,
il était responsable de plus de 7 millions de décès dans le monde. Le médecin généraliste,
par sa mission de prévention, se retrouve au premier plan dans la lutte contre le
tabagisme. Cette étude de type quantitative descriptive transversale a été réalisée
auprès des médecins généralistes français via un questionnaire s’intéressant à leur
statut tabagique personnel ainsi qu’à leur pratique professionnelle habituelle en
terme de prise en charge de patients tabagiques. Au total 2506 médecins généralistes
français ont participé à cette étude, avec une moyenne d’âge de 50,8 ans. Les résultats
confirment la baisse du pourcentage de fumeurs chez les médecins généralistes puisque
86,8 % des médecins sont soit non-fumeurs soit anciens fumeurs. Une nette majorité
des médecins ayant un parcours de fumeur jugent que leur tabagisme influence leur
pratique professionnelle (71,3 %). Concernant la prise en charge de patients tabagiques,
alors que la majorité des médecins disent connaître les recommandations actuelles
(73,6 %) et que les médecins fumeurs n’ont pas fait appel à ce genre de méthodes non
reconnues par l’Haute Autorité de Santé, un peu plus de 40 % des médecins recommandent
l’acupuncture, l’hypnose ou l’homéopathie. Si les substituts nicotiniques sont proposés
par une très grande majorité des médecins (83 %), la Varénicline ne l’est que dans
15,7 % des cas. La cigarette électronique est proposée en revanche par 36,7 % des
médecins et de façon plus importante par les médecins étant eux-mêmes en cours de
sevrage ou fumeurs occasionnels. L’abord systématique de la question du tabac est
en baisse par rapport aux études menées précédemment (36 %). La mission de prévention
du médecin généraliste, médecin de premier recours en terme de lutte contre le tabagisme
et de repérage de l’usage de cannabis peut encore être améliorée. Ainsi une revalorisation
du rôle préventif, notamment en terme de lutte contre le tabagisme semble être nécessaire.;