Description : Le cancer du col de l'utérus est le 10ième cancer le plus fréquent en France. Son
dépistage consiste à réaliser tous les 3 ans un frottis cervico-utérin à toutes les
femmes entre 25 et 65 ans pour détecter des lésions précancéreuses et les traiter
avant une transformation maligne. Selon les études, près de 40% des femmes ciblées
par la recommandation de la Haute Autorité de Santé ne font par leur frottis cervico-utérin
de façon régulière. Pour y remédier, le plan cancer 2014-2019 prévoit de généraliser
le dépistage par un dépistage organisé et de renforcer le rôle du médecin généraliste.
Qu'en est-il des attentes des patientes ? Comment les femmes perçoivent elles la place
du médecin généraliste sur le sujet du frottis cervico-utérin ? Il s'agit d'une étude
quantitative observationnelle par auto-questionnaire rempli par les patientes. L'objectif
de l'étude est de décrire la façon dont est abordé le sujet du FCU par le médecin
généraliste en interrogeant les patientes ; et secondairement d'identifier, du point
de vue de la femme, ce qui permettrait d'accéder à sa réalisation. L'étude a inclus
253 patientes. Près d'une patiente sur 2 déclare ne pas avoir le souvenir d'avoir
abordé le sujet du frottis cervico-utérin avec son médecin généraliste. Dans 70% des
cas, le sujet a été abordé lors d'une consultation à visée gynécologique. La plupart
des médecins généraliste demande à cette occasion la date de réalisation de leur dernier
frottis cervico-utérin (80%) et explique la fréquence recommandée de réalisation (63%).
Concernant leurs ressentis, 81% des femmes expriment qu'elles ont aimé que leur médecin
généraliste parle avec elle du frottis cervico-utérin. 78% des patientes déclarent
de pas avoir été mal à l'aise lorsque leur médecin a abordé le sujet. Enfin, les femmes
trouvent que leur médecin généraliste est à l'aise avec le sujet dans 90.5%. Lorsque
la réalisation du frottis cervico-utérin n'est pas à jour, 69% des médecins généralistes
proposent à la patiente de le réaliser. Cette proposition est acceptée dans 91% des
cas par la patiente et dans presque la moitié des cas, le frottis cervico-utérin est
réalisé au cours de cette même consultation. Nous avons également identifié que du
point de vue des femmes, le fait que leur médecin généraliste parle du frottis cervico-utérin
avec elle et propose de le réaliser, permet le plus d'accéder à la réalisation du
frottis cervico-utérin. Le frottis cervico-utérin est donc trop peu abordé en médecine
générale. Les patientes sont demandeuses d'informations sur le sujet. Il faut donc
sensibiliser les médecins généralistes pour l'intégrer dans la pratique courante d'un
plus grand nombre.;