Description : Introduction : Dans près de la moitié des cas d’interruptions volontaires de grossesse,
les femmes utilisaient une contraception à forte efficacité théorique, ainsi de nombreuses
femmes sont confrontées à des échecs de contraception, face auxquelles trop peu savent
réagir. Il est donc du rôle du professionnel, et désormais des sages-femmes, qui depuis
la loi HPST de 2009 peuvent assurer le suivi gynécologique des femmes en bonne santé,
d’informer les femmes sur la conduite à tenir en cas d’incidents contraceptifs. Cette
étude s’est intéressée aux connaissances des étudiants sages-femmes sur la contraception
d’urgence et la conduite à tenir en cas d’incident contraceptif ainsi que sur leur
sentiment de confiance à ce sujet. Population et méthode : Une étude observationnelle
transversale a été réalisée du 22 juin au 26 septembre 2017. Tous les étudiants sages-femmes
de 4ème et 5ème année de France ont été sollicités, 204 étudiants ont répondu à l’auto-questionnaire,
envoyé par mail. Résultats : 203 étudiants ont été inclus : 132 étaient en 4ème année,
71 en 5ème année. Seulement 19,2 % des étudiants avaient un score de connaissance
satisfaisant (score 8). L’année d’étude, l’expérience personnelle ou encore le type
de formation initiale reçue ne semblaient pas influencer ce score. Cependant, les
étudiants ayant un score de connaissance plus élevé déclaraient être plus à l’aise
sur l’information à donner aux patientes ou sur la prescription d’une contraception
d’urgence. Discussion le taux de participation à l’étude était de seulement 10,9 %.
Tous les types d’échecs contraceptifs n’étaient pas étudiés. Les étudiants ont jugé
leur formation à ce sujet semble comme insuffisante, une réactualisation des connaissances
au fil du cursus pourrait être préconisée.;