Description : Avec près de 355 000 nouveaux cas par an, la prise en charge des cancers représente
un défi tant en termes médical qu'économique. Au cours des dix dernières années, l'offre
de soins en cancérologie a connu une importante restructuration, d'une part sous l'effet
de la Tarification à l'activité (T2A) comme mode de financement des hôpitaux, d'autre
part à la suite de la mise en place de seuils d'activité minimale, sans que l'on ne
connaisse aujourd'hui les répercussions en termes de redistribution des activités
de cancérologie sur le territoire, d'accès géographique et de qualité des soins. L'évolution
de l'offre de soins hospitaliers en cancérologie entre 2005 et 2012 est décrite ici
pour les structures pratiquant la chirurgie des cancers et la chimiothérapie. Les
effets de la recomposition de l'offre en cancérologie sont examinés à partir de l'évolution
des distances d'accès et des taux de recours départementaux. Sur la période étudiée,
une centaine d'établissements pratiquant la chirurgie carcinologique mais ayant un
faible volume d'activité a disparu alors que le nombre de séjours par établissement
a augmenté, notamment dans le secteur public. En revanche, les distances parcourues
par les patients concernés par une chirurgie carcinologique ou une chimiothérapie
ont été peu modifiées. Des disparités de recours à ces deux types de soins persistent
entre les départements. Un prochain Questions d'économie de la santé, consacré à la
chirurgie des cancers du sein, étudiera ces disparités territoriales de pratiques
qui interrogent sur l'égalité d'accès et de qualité des soins.;