Description : Les biothérapies utilisées dans le traitement des uvéites non infectieuses incluent
l’interféron (IFN), les immunoglobulines intraveineuses (IgIV), ainsi que les anticorps
monoclonaux et les protéines de fusion (anti-TNFα, anakinra, tocilizumab, rituximab).
L’IFN permet d’induire une rémission prolongée, se maintenant après l’arrêt du traitement,
chez 20 à 40 % des patients. Les effets secondaires (syndrome pseudo-grippal, effets
psychiatriques) limitent son utilisation. Les anti-TNFα (infliximab, adalimumab) représentent
une alternative thérapeutique attractive dans les uvéites sévères résistantes aux
immunosuppresseurs, en particulier dans la maladie de Behçet. Ils sont efficaces la
plupart du temps ( 90 % des cas), et rapidement ; mais leur action est souvent suspensive.
Les anti-TNFα sont utilisées de façon prolongée ou dans l’attente de l’efficacité
d’un autre immunosuppresseur, une fois l’inflammation oculaire contrôlée. Les IgIV
sont utilisées dans la maladie de Birdshot. Leur tolérance est bonne mais leur efficacité
est transitoire. Le rituximab a montré son efficacité dans quelques observations d’inflammations
oculaires variées (uvéites, sclérites et pseudo-tumeurs inflammatoires associées à
la granulomatose avec polyangéite) ainsi que dans la pemphigoïde cicatricielle. Le
risque d’infection limite son utilisation dans les maladies résistantes aux traitements
conventionnels. L’anakinra (anti-IL1R) a montré des résultats intéressants en termes
d’efficacité dans une petite étude ouverte sur la maladie de Behçet. Sa sécurité d’utilisation
est bonne et son court délai d’action peut être intéressant pour le traitement des
uvéites sévères...;
Lien DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.07.008;