Description : Le diabète de type 2 apparaît maintenant en Belgique chez des enfants de plus en plus
obèses. Il est précédé par une insulinorésistance à dépister et à traiter. Toutefois,
dans 97 % des cas, les enfants et adolescents diabétiques belges ( 2.000 de moins
de 18 ans) ont un diabète de type 1 qui résulte d'une attaque auto-immune d'autant
plus brutale que l'enfant est jeune. Il se manifeste cliniquement par 4 symptômes
clés : polyurie, polydipsie, amaigrissement, asthénie. Le diagnostic se confirme par
2 bandelettes pour la mesure de la glycémie et de la glycosurie. Le traitement insulinique
et l'éducation à l'autogestion du diabète par la famille doit commencer le plus vite
possible dans un centre conventionné de diabétologie pédiatrique (11 en Belgique).
Grâce à l'Institut National d'Assurance Maladie-Invalidité, les frais à charge des
familles sont minimes. Le traitement du diabète de type 1 doit permettre une vie aussi
compétitive sur les plans physique et intellectuel que celle des non-diabétiques,
et offrir une bonne qualité de vie. Enfin, il doit éviter l'apparition de complications
potentiellement invalidantes à moyen et long termes. A cette fin, une hémoglobine
glyquée inférieure à 7 % doit être maintenue ad vitam. Il doit être étranger à tout
dogmatisme ; on peut obtenir une aussi bonne HbA1c avec 2 ou ³ 4 injections par jour,
voire des pompes à insuline, à condition de donner les bonnes recommandations (rôle
d'une équipe pluridisciplinaire compétente) et de les suivre (rôle du patient et de
sa famille). Tout dogmatisme doit être évité. Une alimentation normale est préconisée,
mais la répartition nycthémérale des glucides dépend du type d'insulinothérapie. Les
analogues de l'insuline, à actions ultrarapide et retardée, n'améliorent pas nécessairement
l'hémoglobine glyquée, mais bien le confort de vie. Dans l'insulinothérapie à 2 injections
quotidiennes, les analogues ultrarapides sont très utiles pour permettre une grasse
matinée ou pour s'offrir des extra alimentaires. Dans l'insulinothérapie basale-prandiale,
les analogues à action retardée réduisent les hypoglycémies nocturnes et les hyperglycémies
au lever. Rev Med Brux 2005 ; 26 : S 246-54 ;