Description : L'utilisation prolongée de certains médicaments antirétroviraux chez des patients
infectés par le VIH peut entraîner l'apparition d'un syndrome de lipodystrophie. Ce
syndrome est caractérisé par une modification de la répartition corporelle des graisses,
parfois associée à des troubles métaboliques (dyslipidémie et insulinorésistance).
Deux classes de molécules antirétrovirales sont impliquées dans la physiopathologie
de ce syndrome, à savoir les inhibiteurs de la protéase du VIH (IP) et les inhibiteurs
nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI). Les IP influencent plutôt la différenciation
adipocytaire et la sécrétion des adipocytes. Ils sont plus souvent associés à l'adiposité
viscérale, à l'insulino-résistance et à la dyslipidémie. Les INTI, par leur toxicité
mitochondriale, sont plus souvent responsables de la perte du tissu adipeux périphérique.
D'autres facteurs liés à l'hôte influencent la sévérité de ce syndrome. Différentes
options thérapeutiques sont à considérer tant dans la prise en charge de patients
souffrant de ce syndrome que dans celle de nouveaux patients à traiter.;