Description : Messages clés À l’approche de l’hiver, nous pouvons nous attendre à une nouvelle
vague d’infections à VRS. En stratégie de prévention, le nirsévimab peut être administré
aux nourrissons au cours de leur première saison d’exposition potentielle au VRS et
aux enfants à haut risque également au cours de leur deuxième saison de VRS. Nous
apportons quelques données pratiques. Selon le rapport coût-efficacité du KCE,
l’administration de nirsévimab au nourrisson produit un bénéfice en termes de santé
qui est supérieur à celui de la vaccination maternelle. Toutefois, le prix du nirsévimab
doit baisser fortement pour que cette stratégie ait un coût-efficacité favorable.
D’après une première analyse de Sciensano, le nombre d’hospitalisations pour une infection
à VRS chez les enfants de moins de 5 ans a été moins élevé durant la saison 2024-2025
que lors des saisons précédentes. Les propriétés pharmacocinétiques et le profil
d’innocuité du nirsévimab sont comparables entre les enfants à haut risque et les
enfants en bonne santé, mais les données concernant son efficacité clinique chez les
enfants à haut risque sont peu probantes. L’impact d’une diminution plus rapide des
concentrations plasmatiques chez certains enfants immunodéficients fait l’objet d’un
suivi par l’EMA. À ce jour, les données de pharmacovigilance ne montrent pas
de signaux inquiétants d’effets indésirables. Commentaire du CBIP : Une infection
à VRS représente une importante source de morbidité (et, exceptionnellement, de mortalité)
chez les jeunes enfants en Belgique. Deux stratégies de prévention différentes se
révèlent prometteuses, mais leur rapport coût-efficacité et leur innocuité doivent
être suivis de près...;