Description : Contexte : alors que les céphalées de tension représentent la première cause de céphalées
primaires, leur traitement est aujourd’hui essentiellement pharmacologique. La consommation
d’analgésiques dont l’excès mène lui-même à des céphalées, étant en constante augmentation
nous pousse à considérer d’autres solutions non médicamenteuses. Parmi elles, le renforcement
cervical s’appuie sur des bases physiopathologiques solides et présente pour intérêt
de pouvoir être réalisé en autonomie par le patient, le rendant acteur de sa rééducation.
Objectif : l’objectif de cette revue était de déterminer l’efficacité du renforcement
cervical sur la fréquence, durée et intensité des céphalées de tension en post-intervention
et à distance. Méthode : une recherche systématique a été réalisée dans les bases
de données PubMed, PEDro et Cochrane Library, associée à l’examen des références des
études incluses. Les essais cliniques randomisés comparant un programme de renforcement
cervical à une intervention contrôle selon leur fréquence, durée, et/ou intensité
ont été inclus puis présentés en détail. Leur risque de biais a été estimé par l’échelle
PEDro et la ROB2 Tool afin d’examiner de façon éclairée les résultats de chacune d’entre
elles. Une analyse qualitative et quantitative par méta-analyse a donc été réalisée.
Enfin, la qualité de la revue a été évaluée selon la grille AMSTAR-2. Résultats :
quatre ECR ont été inclus dans la revue, dont seulement trois dans la méta-analyse.
Aucun effet statistiquement et cliniquement significatif du renforcement cervical
n’a pu être mis en évidence hormis sur la fréquence des céphalées à long terme pour
laquelle il persiste des doutes. Discussion : les biais considérables des études incluses
confèrent aux conclusions de cette revue un très faible niveau de preuve. D’autres
essais de meilleure qualité méthodologique sont donc nécessaires pour conclure.;