Description : Contexte : Le jeu vidéo est un phénomène socio-culturel important. L’OMS a défini
en 2019 le trouble du jeu vidéo (gaming disorder) dans la CIM-11. Parmi les adolescents,
1 à 2 % présentaient des critères cliniques de trouble du jeu vidéo et 5% étaient
à risque. Cette inclusion parmi les addictions comportementales suscita débats et
controverses parmi les chercheurs et les cliniciens. Pour cette étude concernant les
adolescents, le terme usage problématique des jeux vidéo (UPJV) a été utilisé. Ce
terme encourageait une prévention structurée, évitant une pathologisation prématurée.
Il capturait mieux la variété de comportements et de conséquences négatives associés
à l’utilisation excessive des jeux vidéo, sans pour autant répondre aux critères d'un
trouble du jeu vidéo formel tel que défini dans la CIM-11. Objectif : Établir une
synthèse sur les conseils à donner en soins primaires quant à l’usage des jeux vidéo
par les adolescents. Méthode : Revue narrative de la littérature sur les recommandations
internationales en termes d’usage des jeux vidéo chez l’adolescent. Résultats : Les
conseils d’usage des jeux vidéo portaient sur l'équilibre entre les activités numériques
et non numériques, sur la gestion du temps et de la fréquence de jeu, sur le choix
du contenu et de la classification des jeux vidéo (contrôle parental, PEGI), sur l'implication
des parents (comprendre les effets positifs et négatifs potentiels etc.), des professionnels
de la santé et des politiques de santé publique. Une proposition de fiche de synthèse
pour les soins primaires fut réalisée. Elle vise à équilibrer l’usage des jeux vidéo
afin d’en maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques. Un suivi longitudinal
est nécessaire pour maintenir un usage sain et équilibré, en faisant évoluer les règles
définies selon l’âge et la personnalité de l’adolescent. Conclusion : Les résultats
de cette recherche pourraient aider les professionnels de santé à mieux comprendre
l’usage des jeux-vidéos chez les adolescents, et à établir des recommandations pratiques
pour dépister et alerter sur l’UPJV en médecine générale.;