Description : Introduction : l’arrêt cardiorespiratoire extrahospitalier (ACR-EH) possède une survie
globale de 8%. Malgré des recommandations internationales consensuelles, chaque pays
possède ses propres pratiques. L’objectif principal de cette revue est de décrire
de la prise en charge d’un ACR-EH jusqu’à l’arrivée des secours institutionnels. L’objectif
secondaire est de comparer la prise en charge en France versus celles à l’internationale.
Matériel et méthode : La revue analyse les données issues des pays signataires de
l’International Liaison Committee on Resuscitation (ILCOR) et les comparer secondairement
avec la France. Elle est basée sur l’analyse d’articles selon le Prisma Statement
2020 avec des études observationnelles issues des bases de données Embase, MEDLINE
et Web of Sciences publiées en langue anglaise ou française, entre 01/2018 et 09/2023.
Il s’agit de décrire l’épidémiologie des ACR-EH, la mise en place de la réanimation
cardiopulmonaire (RCP), l’aide par le régulateur (DA-CPR), la pose du défibrillateur
(DAE), l’engagement des secours institutionnels, parfois précédés par la mobilisation
d’un citoyen sauveteur. Résultats : 17 articles ont été inclus. Les ACR-EH surviennent
plus fréquemment chez des hommes, au domicile et secondaires à une étiologie cardiogénique.
Une RCP est mise en place dans 49% des cas ; un DAE est posé dans 1,8% des cas ; la
DA-CPR et la paramédicalisation sont diffusée majoritairement. La France ne déroge
pas à ces observations, hormis autour de la paramédicalisation. Discussion : Les statistiques
autour de l’apparition de l’acr-EH sont hormogènes, mais la revue montre que chaque
pays possède des pratiques et des données avec des ajustements non harmonisés, empêchant
toute comparaison fiable. Conclusion : Malgré un consensus mondial sur la prise en
charge de l’acr-EH, les recherches futures devront s’intéresser à l’homogénéisation
des données afin de pouvoir conclure à une harmonisation des pratiques des différents
pays.;