Description : En 2022, le deuxième volet du sixième rapport du Groupe Intergouvernemental d’Experts
sur l’évolution du Climat (GIEC) consacrait un chapitre complet à l’impact du dérèglement
climatique sur la santé, incluant santé physique, communautaire et mentale. Concernant
la santé mentale, les auteurs rapportent l’observation d’une variété d’impacts liés
à l’exposition directe et indirecte à des événements météorologiques extrêmes (p.
ex., inondations) et des changements chroniques graduels (p. ex., pollution de l’air).
Suffisamment documentés à l’heure actuelle, de tels impacts requièrent l’adoption
rapide de plans d’adaptation des systèmes de soins. Au-delà de ces effets, l’anxiété
liée à l’anticipation des conséquences du dérèglement climatique – aussi nommée éco-anxiété
– représente à l’heure actuelle un domaine sous-exploré dont la prévalence et les
conséquences sur la santé mentale restent peu établies. De récentes études suggèrent
que, comprise au sein d’une fenêtre d’intensité modérée, l’éco-anxiété pourrait constituer
une réponse adaptative stimulant l’adoption de comportements pro-environnementaux
tout en préservant la santé mentale. Délimiter l’existence et les prédicteurs d’une
telle fenêtre constitue un enjeu crucial de la recherche scientifique dans le domaine.
Cet article présente quelques pistes d’interventions cliniques issues de champs analogues
de la psychothérapie.;