Description : Introduction : Les violences conjugales sont un problème majeur de santé publique
: en 2021 en France, 213 000 femmes ont été victimes de violences conjugales. Ces
violences sont responsables de conséquences multiples sur la santé. Les médecins généralistes
sont des interlocuteurs privilégiés pour leur dépistage. En 2023, il n’existe pour
l’instant qu’un seul outil d’aide au dépistage validé en français, le questionnaire
WAST. Depuis 2018, le violentomètre un auto-questionnaire présenté sous forme de règle
graduée a fait l’objet d’une large campagne de diffusion notamment pour sensibiliser
les jeunes aux violences conjugales. Cet outil recense 23 exemples de comportement
type, qu’un partenaire peut avoir. L’objectif de cette étude est de déterminer quelles
sont les représentations des médecins généralistes concernant le dépistage des violences
conjugales et d’évaluer l’intérêt pour eux l’utilisation du violentomètre comme nouvel
outil de dépistage. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude qualitative inspirée
de la phénoménologie interprétative. Quatorze entretiens semi-dirigés ont été réalisée
auprès de médecin généraliste des Hauts de France en présentiel ou en visio-conférence.
Résultats : : Les médecins généralistes privilégient le dépistage ciblé. Ils trouvent
le dépistage et la prise en charge des violences conjugales difficiles. Plusieurs
facteurs liés aux médecins eux-mêmes, aux patientes et aux violences sont évoqués
pour justifier de cette difficulté. Les outils de dépistages des VC sont peu connus
des médecins. Après présentation, il apparaît que les médecins ont envie d’utiliser
le violentomètre dans leurs pratiques. Le violentomètre est perçu comme un outil avec
des points forts, et ce notamment en lien avec sa conception et son utilité pour le
dépistage. Certaines limites ont aussi été évoquées par les médecins interrogés concernant
des éléments manquant ou une appréhension d’utilisation. Divers moyens d’utilisation
du violentomètre ont été proposés dont affichage en salle d’attente, aide à la discussion
ou score. Conclusion : Le violentomètre est un outil de dépistage perçu comme utile
par les médecins généralistes et il paraîtrait pertinent de prévoir une étude diagnostique
pour valider son utilisation comme outil de dépistage adapté à la pratique de médecine
générale.;